- Sokarus Ptah -

Chapitre I :

Perdu, je suis perdu ! Ces arbres, ces animaux, ce paysage... cette région m’est inconnue. Tout est si différent de hier. Comment suis-je arrivé là ? Dans quel but ? Les questions affluaient dans mon esprit et je ne sais par quel miracle ou devrais-je dire quel malheur je suis arrivé là. « Non...c’est un rêve et je vais me réveiller ! » me dis-je. Et pourtant... J’avais beau essayé de me convaincre que tout ceci n’était qu’un malheureux cauchemar, mais je me rendis vite compte que ce monde n’était pas le simple fruit de mon imagination... c’était bien réel ! Mais avant de continuer, commençons par le commencement.

Je m’appelle Sokarus, simple petit garçon à l’époque. Je suis né dans la forêt. Et oui... cela peut paraître « tiré par les cheveux » mais c’est pourtant la vérité. Cette forêt se situait dans la partie nord d’un pays nommé Rivellon, étrange pays qui était divisé en plusieurs royaumes : Humains, Elfes, Nains, Lutins, Orcs et Lézards.
Trois grosses localités contrôlent la partie nord de Rivellon : le duché de Férol, la grande ville de Verdistis et la forêt des Ombres plus communément appelé la forêt des Ténèbres.
Bourg-le-Vieil, capitale du duché de Férol, est implantée au milieu d’un charmant dédale de villages et de communautés rurales. Les champs ducaux comptent parmi les plus fertiles de tout Rivellon et les produits agricoles constituent ainsi la ressource principale de Férol. Le duc de Férol et sa famille vivent au château de Courlevent, une ancienne forteresse jadis érigée par une secte corrompue de sorciers qui se fit ensuite connaître sous le nom de Damnés. Depuis que la famille Férol a chassé ces sorciers maléfiques de Courlevent, il y a de cela plusieurs siècles, elle a beaucoup investie pour rénover l’édifice qui est devenu maintenant l’une des plus prestigieuses forteresses de Rivellon.
Plus au nord, la ville de Verdistis y est implantée. C’est une ville opulente officiellement sous la tutelle du duc de Férol mais, qui grâce a son conseil municipal, est parvenue à acquérir un certain niveau d’autonomie. Verdistis est renommé pour ses imposantes maisons de guildes et pour ses grands hôtels particuliers de sa noblesse. Elle connue une croissance et un développement rapide.
Plus au sud, s’étend la Forêt des Ténèbres. La forêt magique des elfes héberge de nombreuses créatures mystérieuses et moult phénomènes étranges s’y déroulent. Peu de personnes s’y étant aventurées sont revenues vivantes ou en bon état mental pour la décrire. On dit que la simple traversée de cette forêt constitue une épreuve éliminatoire et décisive à l’acceptation d’une personne candidate à la guilde des Guerriers de Rivellon.

Mon père, forgeron, m’appris très tôt à chasser et l’art de forgé et manier une épée et ceci afin de pouvoir un jour subvenir seul à mes besoins. Ma mère, par contre, m’appris à mes heures perdues la cuisine et les choses essentielles au bon entretien d’une maison. Ils avaient bien eu raison de m’apprendre toute ces choses dès mon plus jeune âge car, quelques mois après mes vingt ans, en revenant de la chasse, je les retrouvais mort, assassinés... par des orcs sans doute. En effet, une guerre éclata, quelques mois auparavant, entre le peuple humain et le peuple orc, soit disant à cause d’un mauvais partage du territoire. A la suite de cela, les orcs, voulant à tout prix gagner cette guerre, commirent des atrocités innommables, n’épargnant aucune vie même celle des femmes et des enfants. Mes parents faisaient désormais partis de ces victimes. En enterrant leurs dépouilles, je jurai de les venger. Et c’est à ce moment là qu’une page de ma vie se tourna.

Grâce à l’enseignement de mon père, j’ai pu forger une épée et une d’armure, enfin...une sorte d’armure. Je m’entrainai au maniement mon épée, et je compris vite les tactiques de base.
Quelques jours plus tard, après un dur entrainement, je me sentis prêt à combattre. Je pris tout mon attirail et partit à la rencontre des orcs qui avaient envahis la forêt. Je recherchais inlassablement ces êtres féroces. Je marchais à pas de velours pour éviter de me faire repérer quand soudain je vis deux orcs en train de peler un ours qu’ils avaient tué sans doute pour sa fourrure très recherchée pour les hivers rudes. Je pris mon courage à deux mains, dégainai mon épée et fonçai en hurlant. Le premier coup que je portis fut mortel pour l’un des deux orcs. Le deuxième orc se retourna, prit sa hache et se prépara à me porter un coup mais je parvins à lui enfoncer mon épée dans son ventre, malgré la vitesse où il enchaina ses mouvements je fus plus rapide que lui. Pour la premiere fois, j'avais fait couler du sang. Aucune émotion, aucun remort, ni meme de la colère ...
Je partis laissant les cadavres à vu.....

(à suivre)